Publié dans Politique


Insécurité à Ankazobe
- Des fonctionnaires dans le coup !

Publié le lundi, 11 décembre 2023

Insécurité à Ankazobe
- Des fonctionnaires dans le coup ! Photo d'illustration


Face à la recrudescence des enlèvements à Ankazobe, et ce, depuis quelques semaines, le commandant de la Gendarmerie, le Général Andry Rakotondrazaka, ne s'est plus contenté de lire uniquement les rapports sur les faits, encore moins se complaire à donner des ordres. Dimanche dernier, et entouré de ses collègues de la Gendarmerie entre autres le commandant de la CIRGN Antananarivo, ou encore son homologue de l'Armée, le commandant de la ZDS Ikopa, il s'est personnellement déplacé sur les lieux. Car l'autre objectif de cette rencontre avec la population locale vise à balayer les rumeurs que certains font circuler sur les réseaux sociaux.
Le Général Andry Rakotondrazaka a alors crevé l'abcès : "Il est possible que des fonctionnaires soient impliqués dans ces kidnappings. Et l'enquête est déjà en cours pour le confirmer, en même temps que l'opération en vue de sécuriser cette localité”, a -t-il révélé devant des habitants d'Ankazobe médusés.
Parallèlement à cette dénonciation, le commandant de la Gendarmerie nationale a également promis de mettre la main sur les personnes impliquées, mortes ou vivantes. C'est pour cela qu'il a demandé la collaboration des habitants pour y arriver. "L'on ose à peine croire que ces bandits rançonnent 100 000 jusqu'à 10 millions d'ariary en une minute les familles des otages. Est-ce que cela peut-il être possible ? Sûrement car certains y trouvent un moyen de se faire de l'argent. Nous allons donc éradiquer le phénomène. Et puisque les ravisseurs n'ont pas emmené les otages en hélicoptère, mais plutôt à pied, je dirais donc que nous avons, nous aussi des pieds. Si les bandits ont des fusils, nous en avons aussi. De même, s'ils sont intelligents, nous le sommes autant!", enrage presque le Général Andry Rakotondrazaka.
Il s'est alors adressé aux habitants pour leur demander un coup de main. "Nous déclarons la guerre à ces ravisseurs. Espérons seulement qu'ils soient encore en vie à ce moment-là. Et c'est pour les rechercher que nous nous déplaçons jusqu'ici. Le moment venu, je vous montrerai qui ils sont", promet le Général commandant la Gendarmerie. A ce dernier de poursuivre : "Une opération a été déjà lancée. Le capitaine Faneva est à l'oeuvre. Elle ne devra s'arrêter qu'une fois le réseau anéanti".
En attendant, il a dressé le tableau de la situation qui prévaut sur place. ", ces bandits retiennent encore 8 villageois en otage dont l'un de ces derniers vient de Mahavelona et un autre de Kiangara", a-t-il ajouté.
Ce fut également une occasion pour le Général Andry R. de sensibiliser les habitants sur le minimum nécessaire dans le domaine de la sécurisation. "Ce n'est pas parce qu'il y a désormais un dépoiement de militaires et de gendarmes que vous allez vous permettre de ne pas verrouiller vos portes la nuit. Et il faut surveiller de près les passeports des gens qui arrivent ou qui sortent de la localité", martèle-t-il.
Il explique le motif de son déplacement à Ankazobe : constater de visu la situation sur le terrain tout en n'excluant pas que de très nombreuses sont impliquées dans cette affaire. "Croyez-moi que cette situation provient d'une longue inimitié entre ces personnes. Je vous dis que si les gens d'ici continuent à s'attaquer et s'entretuer mutuellement ainsi, dans 50 ans, ils ne seront plus ici et d'autres vont prendre leurs places dans cette localité", explique-t-il.
Enfin, une nouvelle plutôt réjouissante vient d'apporter un peu d'espoir au milieu de toute cette grisaille : une mère de famille et sa fille, que les bandits ont enlevé le 2 décembre dernier, ont été remises en liberté après que leurs proches ont payé 40 millions d'ariary comme rançon. Affaire à suivre.


Franck R


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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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